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14 mai 2009

Femmes kenyanes en grève du sexe: comment inciter les maris à faire l'amour plutôt que la guerre. Une initiative pacifique!

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Au Kenya, le mouvement de manifestation est tel que les femmes ont entamé une grève du sexe pendant une semaine. Elles en ont assez que les hommes perdent du temps dans des guerres politiques stériles.

Cette abstinence forcée a un objectif: engager de vraies réformes dans le pays. Même l’épouse du Premier ministre kenyan, Ida Odinga a rejoint le mouvement afin de protester contre les divisions entre le chef du gouvernement et le président en place, Mwai Kibaki. L’idée: pas de réforme, pas de sexe.

Depuis plus d’un an, le pays est en crise. Le chômage et la pauvreté augmentent. Les femmes ont donc décidé d’user de leur pouvoir pour secouer la société kenyane. "Les femmes du Premier ministre et la première Dame du Kenya sont avec nous. Elles nous soutiennent", souligne Carol Agenco, féministe.

Au Kenya aujourd’hui, l’idée suscite de gros débats dans la rue: "ce boycott ne marchera pas, parce que les hommes sont en colère, quand un homme est en colère, il ne peut pas avoir envie de sexe", s’indigne un Kenyan.

Devant la presse, le porte-parole du gouvernement, un peu embarrassé, à refuser de faire des commentaires. Avec cette grève du sexe, les femmes espèrent attirer l’attention et faire bouger le pays. En attendant, les ventes de revues spécialisées (pour adultes) connaissent une augmentation avérées.

http://expresse.excite.fr/news/4621/Femmes-kenyanes-en-greve-du-sexe

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Grève du sexe au Kenya
Les femmes mettent les hommes à la diète… pour la bonne cause

« Pas de réforme, pas de sexe ! », tel est le mot d’ordre du mouvement lancé, mercredi, au Kenya, par l’Organisation de développement des femmes pour protester contre les différends qu’entretiennent le Premier ministre et le Président de la République. Des différends qui menacent le précaire équilibre du pays. Même Ida Odinga, l’épouse du chef du gouvernement kenyan, s’est dite solidaire de l’initiative. Les hommes kényans devront se passer jusqu’à jeudi des plaisirs de la chair, à l’égal des personnages imaginés par le dramaturge grec antique Aristophane, dans sa pièce Lysistrata.

lundi 4 mai 2009, par Franck Salin


La « Semaine de l’abstinence » décrétée par les kényanes fait de nombreuses adeptes, au grand dam des hommes. Elles espèrent convaincre le Premier ministre, Raila Odinga, et le président, Mwai Kibaki, d’agir contre la pauvreté plutôt que de se quereller sur des questions de protocole et de préséance. Patricia Nyaundi, directrice exécutive de la Fédération des avocates (FIDA), l’organisation qui a impulsé le mouvement composé aujourd’hui d’une coalition d’associations et de citoyennes convaincues, estime que la grève du sexe est une excellente façon pour les femmes d’exercer leur force de persuasion. « Les grandes décisions sont prises sur l’oreiller, donc nous demandons aux deux dames (les épouses du Premier ministre et du président) lorsqu’elles se retrouvent dans l’intimité avec leurs maris de leur demander : "Mon chéri, peux-tu faire quelque chose pour le Kenya ?" », a expliqué Patricia Nyaundi à la BBC.

Dès jeudi dernier, au lendemain du lancement du mouvement, Ida Odinga, l’épouse du Premier ministre kenyan, s’est dite solidaire. Ce week-end, lors de l’émission Africa Network diffusée par la BBC, elle a déclaré, pour justifier sa décision, qu’« il y a beaucoup de femmes qui subissent des viols, qui souffrent de la faim, et jusqu’à maintenant nos gouvernants ne pensent pas au gens du peuple, ils ne se soucient que de savoir qui sera responsable de ceci ou de cela ». Elle n’a cependant rien déclaré au sujet de l’acariâtre première dame, Lucy Kibaki. Celle-ci n’a pas dit si elle faisait subir à son auguste mari les affres de l’abstinence.

Ne pas faire l’amour pour combattre la guerre

Les femmes kenyanes espèrent qu’en privant tous les hommes du pays de sexe (elles ont même promis un dédommagement aux prostituées afin qu’elles s’associent au mouvement et interdisent tout échappatoire aux mâles en rut), ils réfléchiront mieux aux moyens de faire taire leurs différends au sein de la société comme au sommet de l’Etat. Quelque 1500 personnes avaient été tuées et plus de 300 000 déplacées suite aux violences nées au cours des élections présidentielles de décembre 2007. En février 2008, Raila Odinga avait accepté de devenir le Premier ministre de Mwai Kibaki. Mais depuis, les relations des deux hommes se sont dégradées, menaçant les intérêts du pays et la paix sociale.

L’initiative des femmes kényanes n’est pas sans rappeler Lysistrata, une comédie grecque écrite en 411 avant JC par Aristophane. La pièce, dont l’action se déroule au cours d’une guerre entre Athène et Sparte, raconte l’initiative de Lysistrata, une belle Athénienne qui a réussi à convaincre les femmes de toutes les cités de déclencher une grève totale du sexe, jusqu’à ce que les hommes reviennent à la raison et cessent le combat. Jeudi, nous saurons si l’initiative de Patricia Nyaundi aura eu le même succès que celle de Lysistrata.

http://www.afrik.com/article16717.html

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Au Kenya, la grève du sexe force les politiciens au dialogue

La recette n'est pas nouvelle : dans la Grèce antique, Aristophane imaginait dans Lysistrata la grève des femmes pour arrêter la guerre entre Athènes et Sparte. Mais une méthode tellement iconoclaste a-t-elle des chances de réussir dans une société aussi patriarcale que l'Afrique ?

Alors que le boycott expirait mercredi dernier, Ann Njogu, directrice du Center for Rights Education and Awareness, l'une des ONG membres de la coalition, n'a aucun doute : la grève a atteint ses objectifs. Le président, Mwai Kibaki, et le premier ministre, Raila Odinga, qui ne s'adressaient pas la parole depuis des mois, se sont rencontrés trois fois. Mais beaucoup reste à faire et les femmes s'apprêtent à présenter au président une feuille de route pour réconcilier le pays, toujours divisé selon des clivages ethniques, et s'attaquer au problème de la faim.

Interview d'une abstinente, convaincue qu'elle n'a pas fait la guerre des sexes, mais la guerre contre l'impunité et pour la bonne gouvernance.

Tribune des droits humains : Le boycott a-t-il été suivi ?

Ann Njogu : Personnellement, je me suis abstenue complètement. Je connais un couple qui devait se marier et qui a repoussé la cérémonie. Mais attention : ce n'était pas une grève entre les sexes, mais une guerre contre l'oppression, l'impunité et pour la bonne gouvernance ! Nous avons voulu nous arrêter pour nous réapproprier le destin de notre nation. Le plus grand succès de la grève a été d'aider le pays à se concentrer à nouveau sur ses priorités.

Le boycott a-t-il atteint ses objectifs ?

Absolument ! Nous n'aurions jamais imaginé qu'il soulèverait un tel débat. Nous avons réussi à mettre sur le devant de la scène deux questions qui nous tiennent à cœur : notre sexualité et les problèmes urgents que doit affronter le pays. Tout le monde en a parlé, même les enfants dans les écoles. Maintenant que le boycott est terminé, le débat continue et il est parti pour durer longtemps. Tous les médias en parlent, au Kenya et même à l'étranger.

Concrètement, que s'est-il passé ?

Dans cette seule semaine, le Président et le Premier ministre se sont rencontrés trois fois. C'est un record, car ils ne se voyaient pas depuis des mois. Ils ont enfin commencé à discuter des problèmes du pays. Même si le débat est clos, nous, les femmes, allons soumettre au Président un contrat de performance, pour mesurer les progrès accomplis par lui et Premier ministre. C'est un plan d'action sur 90 jours qui va lancer la discussion et aider à garder le cap sur les cinq questions qui nous tiennent le plus à cœur.

Lesquelles ?

D'abord la renégociation de l'accord national et de réconciliation de l'année passée. C'était un document de cessez-le-feu, signé pendant la guerre et dont l'architecture est très mauvaise. Il doit être renégocié de fond en comble pour que le Kenya ne sombre pas dans davantage de chaos. Ensuite, il y a la crise de la faim. Tant qu'elle n'est pas résolue, nous ne devrions pas rédiger la nouvelle Constitution, qui n'est pas un document de plus, mais un processus dans lequel toute la nation doit s'engager, avec des critères de gouvernance et de reddition de comptes de la part de ceux qui nous gouvernent.

Actuellement, il y a tellement de tensions que ce n'est pas le moment de rédiger une Constitution. Nous devons d'abord réfléchir à des réformes en profondeur, à commencer par le problème de la faim. Les politiciens manipulent les gens qui ont faim : ils leur donnent un peu à manger et continuent à les opprimer. Nous disons : « Pas de unga (la céréales qui constitue l'alimentation de base), pas de Constitution. » La majorité des pauvres a très faim, on ne peut pas écrire un texte fondamental dans ces conditions.

Quelles sont vos autres revendications ?

Les élections. Elles ne sont plus du tout à l'ordre du jour parce que les Kényans ont eu trois élections générales, mais ils sont toujours divisés selon des clivages tribaux. Le chaos perdure et les déplacés intérieurs n'ont pas pu retourner chez eux.

Ensuite, il y a l'insécurité. Elle est toujours inacceptable. Mais le Président, qui est le commandant en chef, a refusé d'exercer le pouvoir que lui confère la Constitution. A cause de cette vacance, différents groupes et les « vigilantes » continuent à commettre des crimes et la police de s'adonner à des exécutions extrajudiciaires. Et le pays est menacé : par les pirates qui sévissent dans l'Océan indien, par la Somalie au Nord, et par l'Ouganda, qui pourrait nous envahir à tout moment, à l'Ouest. Nous devons mettre sur pied un appareil sécuritaire important pour désarmer les gangs.

Finalement, il y a la réforme du pays. Nous avons perdu confiance dans les institutions de gouvernance et dans la démocratie. Nous ne croyons plus au parlement, au gouvernement et au pouvoir judiciaire. Les deux leaders doivent résoudre ce problème de confiance et mettre en place une commission électorale pour superviser les élections.

Ces cinq questions sont essentielles. Le Kenya a été fortement tribalisé par les deux chefs. Ils n'ont rien fait pour panser les plaies de la nation, alors qu'ils sont responsables de la réconciliation. Ils doivent détribaliser le pays.

http://www.rue89.com/rue69/2009/05/11/au-kenya-la-greve-du-sexe-force-les-politiciens-au-dialogue

kenya_violences_432_28012008_1_image Reuters

La grève du sexe manque sa cible au Kenya

  • Depuis une semaine, des Kényanes font la grève du sexe.

Photo: AP

Alexandra Arbour
La Presse

(Nairobi) Les grèves de la faim sont si courantes qu'elles passent inaperçues, estiment des femmes du Kenya qui ont décidé, pour se faire entendre, de faire une grève...du sexe. Nos collaborateurs font le point sur l'efficacité de ce moyen de pression inusité.

La grève du sexe lancée la semaine dernière au Kenya fait peu d'adeptes. Des films érotiques sont toujours projetés dans des autobus de Nairobi et les femmes interrogées par La Presse n'ont pas l'intention de priver leurs hommes d'une partie de jambes en l'air.

À l'origine du mouvement, une coalition de 10 groupes de défense des droits des femmes veut éviter que le pays ne sombre de nouveau dans le chaos des élections de décembre 2007, où 1500 personnes ont péri.

«Nous aurions pu faire la grève de la faim, mais personne ne nous aurait remarquées, soutient Rukia Subow, présidente du plus vieux regroupement de femmes au pays, Maendeleo Ya Wanawake. La situation est tendue et l'équilibre du pays ne tient qu'à un fil. Nous voulons que les politiciens agissent contre la famine et la violence.»

Le 21 avril dernier, un gang de rue s'est attaqué à la population d'un village du centre du pays à coups de machettes et de pierres, tuant 26 personnes. Selon la coalition, cette violence est le résultat de la lutte de pouvoir que se livrent le président Mwai Kibaki et le premier ministre Raila Odinga.

Le sexe, un tabou

Assise dans un parc du centre-ville de Nairobi, Nessa Odheambo, 18 ans, prend un bain de soleil avec quelques amis. Elle soutient que repousser son homme est une offense que plusieurs n'oseront jamais commettre.

«Au Kenya, certaines femmes sont battues par leur mari pour qu'elles aient des relations sexuelles, dit-elle. Cette grève ne fonctionnera pas puisque notre société n'est pas assez moderne.»

À Kibera, plus grand bidonville d'Afrique, au coeur de Nairobi, l'idée d'une grève du sexe en fait rire plus d'une.

«C'est stupide et égoïste, s'exclame Gabriela Juma, 21 ans, les pieds dans la boue du quartier constitué de maisons de tôle. Comme épouse, renoncer au sexe équivaut à brimer les droits de son mari.»

Le sexe est toujours un sujet tabou en Afrique, selon Lilian Mutanda Arunze, autre habitante de Kibera. «Cette grève n'aura pas d'impact, affirme-t-elle. La vie privée et la politique sont deux choses distinctes. Une fois dans mon lit, il n'y a que moi et mon époux. J'y fais ce que je veux.»

Tout le monde en parle

Mme Subow, musulmane au voile noir, reconnaît que peu de femmes respectent cette semaine de l'abstinence.

«Nous ne sommes pas dans les chambres à coucher des gens et n'avons pas de police du sexe. Le but est de faire parler de nous et, jusqu'à présent, tout le monde en parle!»

Ce moyen de pression inusité prend fin aujourd'hui.

Si la plupart des femmes ne croient pas que l'abstinence soit le meilleur moyen de panser les plaies du Kenya, plusieurs reconnaissent l'urgence d'agir.

«Nous devrions aller par centaines parler au président les yeux dans les yeux, martèle à la sortie de la messe une pasteure pentecôtiste, Veronica Ochuka. Si ses filles ou sa femme étaient violées, il agirait. Qu'il fasse la même chose pour son pays!»

Jeudi dernier, la femme du premier ministre, Ida Odinga, a annoncé qu'elle se joignait au mouvement. Cette initiative amuse Doyle Nyakundi, un acteur de Kibera.

«La grève du sexe n'est pas dramatique pour les politiciens. De toute façon, ils sont tellement vieux qu'ils n'auraient probablement pas eu de relations sexuelles cette semaine!»

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République du Kenya

Capitale : Nairobi

Superficie : 582 650 km2

Population: 37,5 millions

Groupes ethniques: Kikuyu (22%), Luhya (14%), Luo (13%), Kalenjin (12%), Kamba (11%), Kisii (6%), Meru (6%), autres (16%).

Langues: anglais (langue officielle), kiswahili (langue officielle), nombreuses langues indigènes.

Religions : protestants (45%), catholiques (33%), islam (10%), autres (12%).

Régime: république

Président : Mwai Kibaki

http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/200905/06/01-853727-la-greve-du-sexe-manque-sa-cible-au-kenya.php

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