co-allaitement, la suite
La question de l'adaptabilité du lait aux besoins de l'enfant se pose tout naturellement.
5 semaines après la naissance d'Ulysse, premier rendez-vous chez le pédiatre, à l'hôpital.Il est le responsable du service de néo-natalité.
Evidemment, la question du co-allaitement est arrivée sur le tapis: cela avait fait sensation et surtout créé bien des polémiques au moment de la naissance d'Ulysse! (je m'en serai bien passée: c'est tout de même un acte intime et toute maman a besoin de nidifier avec son nouveau-né: difficile dans cette situation!)
Il commença donc par une sévère tirade: le lait n'allait pas suffire et ne pas être adapté au bébé, etc...On pesa donc l'objet du litige.
Ulysse avait pris...1 kg! C'était bien la première fois qu'un de mes bébés prenait autant de poids le premier mois!
Héloïse fut pesée à son tour (il l'avait vue un mois auparavant), j'avertis le praticien qu'Héloïse refuse de se nourrir autrement qu'au sein (cela n'a duré que 6 semaines). Ce à quoi il me rétorque que le lait est certainement adapté à Ulysse mais que ce n'est absolument pas adapté à elle, dans ce cas. Et...elle avait également pris 1 kg! Il vérifie le poids précédent et se perd en perplexité...c'est vrai que du coup, il n'y avait pas grand-chose à dire!
Je n'ai pas le temps de le faire maintenant, mais je tâcherais de retrouver cette étude américaine: ils avaient prélevé du lait pendant que des mamans co-allaitantes nourrissaient l'un puis l'autre enfant. Et la composition s'était avérée radicalement différente quand l'un ou l'autre enfant était allaité (au-delà du plus sucré du début/plus gras de la fin).
Que dire en effet? Que la nature est décidément bien faite, tellement merveilleuse, complexe, divine.
Comme je l'ai déjà raconté, ce co-allaitement fut salvateur pour nous: cela a permis à Ulysse d'être bien nourri quand il en avait tant besoin. Et vu les soucis de santé qui sont apparus ultérieurement, ce stock ne fut pas inutile!!