7 ans...l'âge de raison, dans cette tourmente déraisonnable....
UNE bonne nouvelle....
maquillée et photographiée par sa grande soeur, Anaïs, notre princesse au bois bien réveillée, qui a retrouvé son costume de fée sur sa barre de danse!
19 avril.
7 ans de notre princesse.
A midi, les référentes des enfants arrivent à l'appartement avec Ulysse et Héloïse.
Elles semblent agréablement surprises par l'appartement. La taille, la situation et surtout...l'incroyable boulot abattu pour arriver à obtenir un espace habitable, propre et rangé....
Bien entendu, nous avons déjà eu de si mauvaises surprises avec les services sociaux. Mais leur conviction que nos plus jeunes enfants seraient bien mieux chez nous semble sincère.
Nous n'en revenons pas nous-même. la veille, il restait encore tant à faire! Le matin même, les missionaires de notre paroisse étaient à la maison pour accrocher les barres de danse dans la chambre des filles,
le porte manteau des petits, placés à leur taille devant la porte de la cuisine. Nous avons travaillé toute une partie de la nuit. 15 minutes avant eur arrivée, je fignolais encore quelques rangements et de la déco dans les chambres des enfants. Lundi matin, la chambre des filles était encore encombrée de cartons et de bacs de jouets, de vêtements, de livres.
Photo censurée.
Les 4 mousquetaires qui sont venus à notre rescousse. Ici, à la paroisse...nous n'avons pas pris de photos d'eux au travail, ni de photos du travail accompli, trop noyés...
C'est la présidente de la société de secours, l'organisation féminine de notre église, qui est venue me secourir avec deux autres personnes. Deux heures, mais tellement indispensables pour nous permettre de ne pas baisser les bras, et avancer suffisament pour que nous puissions croire qu'il était possible que tout soit terminé. Car nous étions tellement découragés!
C'est elle encore qui a récupéré les 2 lits enfants achetés sur le bon coin et monté le soir même par les missionaires encore!
Tant de soutien et de bonté autour de nous.
Pourtant, parfois, ivres de fatigue, nous avons eu envie d'arrêter, de tout envoyer balader, convaincu que cette démarche nécessaire ne servait qu'à ne pas couler plus profondément encore, mais que nous ne pourrions en tirer des fruits positifs.
Mais. Malgré les quelques gigantesques bacs IKEA rempli de jouets non triés qui trônent encore dans les chambres (et l'éducatrice a semblé éffarée, éberluée, par la quantité de jouets des enfants -on collectionne depuis 18 ans, tout de même!-), malgré la machine à laver non branchée, -cela va demander quelques travaux- et les sols abîmés dans la sdb et la cuisine, malgré un bureau très encombré, au sol et aux murs jonchés de cartons non encore ouverts, les référentes ont semblé plus que satisfaites.
Il y avait des rideaux aux fenêtres, des jouets rangés à la disposition des enfants, des photos, les posters et les encadrements des enfants aux murs.
Il ne manquait que des plantes vertes.
Un espace bien défini pour chacun (nous avons une chambre de filles, une de garçons et aussi une petite chambre pour l'aînée).
Il reste beaucoup à faire, bien sûr. J'ai 2 dressings pleins à craquer à trier, ranger. Sans parler du bureau.
Les petits ont littéralement sauté sur leur chambre, redécouvrant leurs jeux, découvrant leur espace. Ils étaient ravis, enchantés. C'était difficile car du coup, ils se sont séparés, alors, avec Marc, nous avons navigué chacun d'une chambre à l'autre. Habituellement, nous nous occupons chacun d'un enfant, mais nous pouvons aussi voir l'autre. Nous étions pourtant si ravis de les voir aussi enchantés.
Ulysse a pensé que peut-être, le moment était venu de revenir dans notre foyer. Il m'a posé la question si timidement et je sens bien que l'espoir meurt doucement en lui.
Comme ce fut cruel de lui enlever cet espoir infime. Si cruel.
Nous avons emmené tout le monde dans notre petite "cantine" familiale. Un restaurant tunisien qui propose de formidables couscous et grillades à partir de 5 euros. Un bon plan marseillais de notre quartier. Une excellente cuisine et un service diligent et sympathique.
Puis retour à la maison pour l'anniversaire d'Héloïse. sans les grands. Avec un timing ultra serré. Une heure. c'était si peu!!
Comme promis, des choux au caramel, vite, avant que tout le monde arrive. L'occasion d'étrener le four monté la veille par notre gentil voisin!
Entre deux bouchées, Ulysse retourne dans sa chambre pour jouer, il revient avec son requin préféré et attaque allègrement l'assistante sociale!
Si fier et si heureux de nous montrer ses potes retrouvés!
A 15H, nous sommes à l'école pour l'inscription en primaire et en maternelle.
Nous découvrons un homme chaleureux qui nous expose le projet chrétien de l'école. J'aurais l'occasion d'en parler plus en détail. Quitte à devoir inscrire les enfants, sous la pression d'un chantage oral inexcusable et intolérable, parfaitement illégal, autant choisir une école qui semble proche de nos aspirations. Et, en l'occurence, aussi proche du domicile et du travail de Marc afin de faciliter le quotidien.
Nous devons réfléchir au projet de l'école jusqu'à lundi, mais notre décision est déjà prise et nous espérons que le directeur sera d'accord également.
Puis, nous rentrons à la maison et les référentes nous annoncent que nous aurons désormais droit à des visites "libres" c'est à dire sans leur surveillance. 5H /semaine, à l'Isle sur la Sorgue, dans le Vaucluse. Car il n'est pas question que le dossier des enfants nous suive dans notre département.
Une bonne nouvelle tout de même! Un petit peu plus d'espace et de temps avec nos enfants.
Même si nous ne verrons pas les grands cette semaine. Et que nous n'avons toujours aucune idée du sort qui leur est réservé.
Une bonne nouvelle et un si grand désarroi.
Un court retour à la maison avant que les enfants ne repartent, nous laissant absolument dévastés par leur absence, devenue si criante dans ces murs qui ont pris leur empreinte.