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24 mai 2011

Drame familial (4) des nouvelles et des réponses

23/02/2012: J'ai retrouvé cet article dans mes brouillons, et je fiis par me décider à le publier, même si c'est incroyablement personnel.

Les nouvelles d'abord.

Nous avons vu le juge jeudi, probablement l'après-midi.

L'avocate nous a octroyé une demi-heure au tel la semaine dernière...et une demie-heure de rendez-vous hier....j'ai du mal à le croire, j'en suis abasourdie. Elle a pourtant défendu l'année dernière une famille non-sco en mesure d'accompagnement éducatif, ou quelque chose dans le genre.

Elle n'a rien lu de ce que j'avais préparé. Sauf trois témoignages.

Son sentiment, c'est qu'il y a une probabilité pour que nous puissions récupérer les plus jeunes mais que les plus grands seront peut-être tenus éloignés de la famille "pour libérer leur parole", aucune preuve tangible de maltraitance n'ayant pu être trouvée.

Elle semblait toutefois troublée par les éléments qu'elle a pu lire dans le dossier d'accusation des plaignantes.

Il n'est plus l'heure de nous draper dans notre dignité de parents bien-traitants, il faut que nous nous penchions sur ce qui a pu se passer.

Des évènements anecdotiques, des paroles, enfin, qui nous paraissaient anecdotiques, nous reviennent en mémoire.

Le lendemain de l'enlèvement nous avons eu notre fils César au téléphonne. Il a dit à mon mari

-"Ah, moi, tu sais, je dis tout, j'ai tout raconté aux gendarmes". Sur le moment, on a pensé, tant mieux. Aujourd'hui, il nous semble que cette phrase sybilline pourrait avoir un double sens.

Je vais vous raconter une petite histoire arrivée il y a un peu plus d'un an.

Nous préparions les anniversaires des filles (19 et 23 avril).

Serons-nous en Belgique? (on doit inscrire la grande à la fac), en Provence? (mon mari a du reprendre son job à Marseille et nous habitons en Touraine).

César explose de colère, il bougonne depuis plusieurs jours, a souvent sa grand-mère au téléphone.

-"C'est honteux, on n'a même pas fêté mon anniversaireé (octobre précédent, on est en mars).

Au premier abord, je n'ai pas compris.

-"Mais enfin, César, c'est n'importe quoi, qu'est-ce que tu dis?".

Mais il argumente, proteste, assure que c'est vrai, pour le coup, il m'a fait douter l'espace d'un instant.

Voyant que rien de mes propos ne peut le convaincre, je l'emmène jusqu'à l'ordi. Et là, les photos de ses 13 ans. Exceptionnellement, le gâteau a même été commandé chez un pâtissier, il est magnifique, les enfants se sont amusés comme des fous ce jour-là. César en est resté bouche bée, et moi aussi. Je me rends compte que ma belle-mère est à l'origine du problème, et en même temps, cela me stupéfie. César est littéralement pétrifié devant les photos.

Il finira par nier que sa grand-mère ait voulu semer la zizanie, lui faire du mal. Non, non, elle ne m'a rien dit, finalement. Il la couvre toujours.

Il y a deux semaines, je séparais Jeanne et Héloïse qui se battaiennt comme des chiffonières.

Jeanne est très agressive depuis la mort de son grand-père. Quand le chien a rattrapé un des deux lapins qui s'étaient enfui en ramenant la pauvre bête à Jeanne la tête en bouillie dans sa gueule, elle a fait une épouvantable crise de nerfs. On l'aurait fait à moins. Nous avons commencé par être indulgent, mais elle frappe sa petite soeur, a fait un geste pour faire semblant de...hum...prendre sa soeur aînée par derrière en lui disant les grossièretés qui vont avec, elle dit des grossièretés épouvantables, bref, on a un peu l'impression que notre douce et gentille Jeanne est habitée par un alien.

Lorsque Jeanne a eu ce geste indécent et totalement imcompréhensible pour nous, Anaïs l'a giflée. Ce fut vraiment en réflexe, j'ai vu à quel point son geste avait choqué Anaïs, en même temps, l'agression était de taille, donc, j'ai défendu Anaïs.

César l'a très mal pris. Pour lui, Anaïs avait commis un acte de violence envers Jeanne. Sa virulence m'a surprise, mais je sais qu'avec toutes ces histoires de brevet, de dyspraxie et d'aménagements non accordés, il est sur les dents. On essaye d'apaiser l'histoire.

Mais je viens peu après voir Jeanne et je me fâche: comment peut-elle faire preuve d'autant de grossièretés?

Je lui annonce que si elle n'améliore pas son comportement dans le mois, nous lui interdirons l'écoute des chansons de rap et de r'nB et que nous contrôlerons et limiterons assez sévèrement les accès internet. Le ton monte. Elle crie, moi aussi. Tout a coup, elle part en crise de nerf protège son visage avec son bras et hurle, "Tu n'as pas le droit de me frapper!"

Sur le coup, je suis douchée. La colère a disparu.

Je lui dit: "Mais enfin Jeanne tu es complètement folle, je suis à un mètre de toi. Frapper quelqu'un, c'est le toucher, et lui faire mal en plus, est-ce que je t'ai touchée?" Elle avait l'air complètement perdue.

Nous avons attribué tout cela au stress post-décès de mon beau-père, sans prendre en considération que ma belle-soeur, qui ne voyait jamais les enfants auparavant, les emmène, depuis l'AVC de mon beau-père, début mars, aux courses avec elle, etc....

Entretemps, mon mari m'explique que s'il n'est plus retourné voir son praticien (il a fait une grave dépression en 2009) c'est parce que sa soeur lui a demandé l'autorisation d'aller le voir aussi et qu'il s'est rendu compte qu'elle devait vraiment le manipuler en lui parlant de moi ( j'ai du voir ma belle-soeur une vingtaine de fois en 15 ans) et que du coup, il était devenu vraiment bizarre à mon sujet. Marc n'a pas tergiversé, a écrit au praticien mais n'avait pas voulu m'en parler pour ne pas me blesser.

Bref, tout à coup, tous ces petits évènements bout à bout prennent un sens...et on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre.

Nous allons essayer de semer un doute raisonnable dans l'esprit du juge, afin qu'il envisage d'appréhender le situation sous son angle réel.

Ma belle-soeur a fait un an de maison psychiatrique. Elle a 40 ans, est divorcée, sans enfants, elle a pour compagnon son chef de service de 20 ans de plus qu'elle.....et son père, qui lui a toujours préféré mon mari, est mort sans lui accorder ce qu'elle voulait: racheter à bas prix l'appartement qu'elle occupe à titre gratuit. Ma belle-mère est névrosée. Il faudrait vraiment une expertise psychologique de ces deux femmes.

Alors, s'agit-il malgré tout d'une "affaire IEF". Bien sûr.

Voici les propos de mon avocate: 

-"Il y a beaucoup trop de signalements (3) pour que le juge prenne le risque de replacer les enfants dans la famille"

Deux de ces signalements, il y a 6 ans pour sumédicalisation (le proviseur du lycée d'Anaïs) et défaut de soins (l'AS de l'hôpital de tours) ont été classé sans suite, car nous avons apporté des "réponses pertinentes à tous les points mis en exergue dans le signalement".

Je vous renvoie au début de l'article ci-dessous, une enquête sociale a été ordonnée, alors que le motif de départ s'est écroulé et que "César et Jeanne-Olympe ont tenu un discours cohérent. Ils adhèrent au mode de vie proposé par leurs parents, tant sur les plans familiaux, religieux que sociaux."

Et mon avocate de faire la moue de me répondre, oui, mais ça fait beaucoup, ça fait mauvaise impression.

Ces signalements abusifs ont pour origine une seule cause: notre pratique de l'IEF. Et comme on ne peut pas signaler pour cette raison, des raisons imaginaires sont invoquées. Vite démontées par les parents MAIS cela colle malgré tout aux baskets avec un air de "il n'y a pas de fumée sans feu".

Donc, efficaces malgré tout. Ma belle-famille est très au courant de ce problème et n'aurait même pas tenté cette démarche si ils n'avaient une conscience aigüe de la mauvaise impression que l'IEF fait à un gendarme, une AS ou un juge.

Beaucoup de familles non-scos se rendent compte tout à coup qu'eux aussi n'ont pas de bons rapports de famille/de voisinage, et que c'est un facteur risque qu'il faut prendre en compte.

Frappons-nous nos enfants?

Depuis des années, nous tendons vers la non-violence. Mon mari n'avait jamais levé la main sur les enfants avant le printemps 2008.

Une grave altercation, générée par ma belle-mère, chez elle, qui a dégénéré. Mon mari a frappé César, et a mis une magistrale claque à Jeanne, sur la nuque.

Ma belle-mère a dit aux enfants que c'était bien fait pour eux. Je ne l'ai appris qu'une semaine après.

Je les ai emmené à l'hôpital (César avait mal aux côtes), hôpital qui a fait un signalement. Le seul qui ne soit pas abusif, mais le juge l'a balayé en février. Ce n'était jamais arrivé, cela n'est plus jamais arrivé, et ce n'était pas des traces d'acharnement, un seul coup, mais vraiment trop fort.

Ce fut terrible. Je l'ai très mal vécu. Nous nous sommes momentanément séparés, je ne pouvais le supporter.

A part ça, j'ai giflé César en août dernier. J'avais entrepris d'éduquer mes enfants à participer aux tâches ménagères (oui, je sais, il était temps...), je n'en peux plus, physiquement de tout faire toute seule. Ils font n'importe quoi pour mettre la table, la débarasser, remplir le lave-vaisselle. Bref, tout à coup, César s'assied et me dit: "Rien à foutre que tu sois fatiguée, tu n'as qu'à tout faire toi même".

La gifle est partie toute seule.

Anaïs a eu droit a un verre d'eau dans la figure il y a un an. C'était affreux. Et j'ai attrapé Jeanne par les cheveux et je l'ai menacée de lui mettre une raclée parce qu'elle frappe sa petite soeur, mais vraiment frapper. Elle a 13 ans, Héloïse 6...

Voilà.

Ce nest pas parfait, bien sûr. Quel parent l'est. Cela justifie-il un ^lacement? Certainement, d'autant que le juge Pidoux est plutôt promoteur de ce type de réaction.

Cela dit, le juge n'est pas contre les châtiments corporels, visiblement, voici ce que mon mari a trouvé sur le net:

"La fessée, quand on n’a pas les mots

Xavier Pidoux est juge des enfants à Avignon. Depuis vingt-cinq ans, il voit défiler dans son cabinet des gamins maltraités et des géniteurs « bourreaux », mais aussi des enfants « tyrans » et des parents dépassés. Alors la gifle, pour ou contre ? Non au châtiment corporel, répond évidemment le juge, mais oui à la gifle ou à la fessée dite « pédagogique ».

Alors, on en revient à l'IEF.... sinon, comment justifier cet harcèlement?

Pour ce qui est des questions religieuses....pour le moment, ça à l'air de passer. Pourvu que ça dure....

Et de l'éducation. 

Il y a tout de même des interdits, très peu mais très ferme, à la maison.

Ce que nous appelons le Parole de Sagesse: pas d'alcool, pas de cigarettes, pas de drogue, pas de thé ou de café. Pour des raisons sanitaires qui nous paraissent évidentes.

Pas de sexe avant le mariage, pas de flirt avant 16 ans...mais ça, hum....les enfants disgressent dans notre dos.

Pas de maquillage avant 14 ans (parce que ça fait bien assez de cochonneries sur la peau et que cela vieillit prématurément la jeune fille la surexposant aux regards d'hommes pas de leur tranche d'âge), pas de talons avant 16 (croissance, problème de dos).

Euh...je crois que j'ai fait le tour...

Ca s'arrête là. Je suppose que je n'ai pas trouver les mots pour conclure, continuer....


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