Théâtre antique d'Orange (voir l'album dans la
Théâtre antique d'Orange (voir l'album dans la colonne de gauche)
Journée du patrimoine à Pierrelatte
Durant les mois de septembre et octobre, nos avons partagé les visites du samedi entre
Pierrelatte et Orange:
les petits ont adoré le théâtre d'Orange et nous y sommes retournés chaque fois.
Fabrication d'une lampe à huile
Durant la dernière visite avant de retrouver nos enfants à la maison, il y avait une
activité organisée au Théâtre d'Orange.
Il s'agissait de fabriquer des objets usuels et des jouets de la même manière
que les romains.
Nous y avons passé la journée, finalement, avec un petit break à midi pour
un resto chinois (pas du tout dans le thème, mais avec un chouette aquarium
poisson!)
Des mosaïques, bravo Héloïse, très concentrée!
"Les ateliers “Au temps d’Auguste” ont débuté hier au théâtre antique.
Comme Héloïse et Ulysse, accompagnés de leurs parents,....":
nous avons même eu droit à un encart dans le Dauphiné, décidément,
la médiatisation nous colle à la peau malgré nous!!!
Quelques nouvelles du placement des enfants.
Les choses bougeront peut-être un peu en décembre avec la juge marseillaise qui devra se saisir du dossier.
Nous récupérons tout de même les plus jeunes, avec une obligation de scolarisation.
Ils sont « placés » chez nous, ce qui normalement est assez lourd.
Parce que nous n’en avons toujours pas « la garde » et par l’intensité du suivi éducatif.
Enfin, c’est ce qui avait transparu lorsque les services sociaux nous ont parlé de ce type de placement pour la première fois.
Il y a eu un effet rebond de ce jugement en appel hallucinant, c’est la désolidarisation de l’aide sociale à l’enfance.
Je m’entends assez bien avec la référente (assistante sociale) mais je me suis pris le nez à plusieurs reprises avec la directrice qui a été jusqu’à me raccrocher au nez. Nous nous sommes disputées, enfin, je me suis disputée, pour des questions horaires.
Une heure de plus ou de moins, c’était si important pour nous !!!!
Nous devions récupérer les petits « à partir du 30 octobre » donc, dans les faits, après le 2 novembre, puisqu’il y avait les fériés, etc….
Le vendredi 21 octobre, nous recevons un coup de fil de l’AS. Elle a bien reçu ma copie du jugement en appel, me dit qu’elle n’en a jamais vu d’aussi long et d’une « telle teneur ».
Bon, c’est surprenant parce qu’elles sont habituellement réservées au sujet de l’institution judiciaire. Enfin, en même temps, cela reste un commentaire plus que « soft » lorsqu’on voit la teneur du jugement en question….
Dans la foulée, elle me demande si Marc peut poser un jour de congé mercredi 26/10, pour récupérer les enfants, soit une semaine avant la date prévue.
Arrivés sur place, La directrice nous reçoit dans son bureau.
Elle démarre sec, en gros : « Ca suffit comme ça maintenant, ça commence à bien faire », nous on se demande une seconde ce qu’on a encore bien pu faire, mais elle enchaine très rapidement : « J’ai écris à la juge pour lui dire que je vous rendais les enfants maintenant parce que…parce que c’est comme ça». (Ce n’est pas au mot près, mais c’est ce que nous avons retenu de ce début d’entretien).
Là, on a senti la désolidarisation comme une fracture nette. Ce n’était pas fini.
On aborde le sujet de l’école.
Le « c’est mieux pour les enfants « s’est transformé en « Nous sommes obligés d’appliquer la mesure judiciaire même si elle est illégale ».
Le sujet de la religion. « Il est hors de question que nous abordions le sujet de la religion, la France est un pays laïque, nous ne nous lancerons pas sur cette pente glissante ».
Je rappelle que ce n’est pas ce qui est dans les jugements.
Elle me répond que dans le cadre de « SON » service, il n’est pas question d’emprunter ces chemins-là.
Bon.
Finalement, nous avons le droit de quitter le territoire avec les enfants, d’aller à l’église, et nous voyons un éducateur…1H par semaine, qui en plus , à l’heur d’être ouvert, intéressant et sympa.
Bref un placement en famille qui se révèle être un AEMO light.Enfin, après réflexion, c’est ce qui nous semble. Même si l’option « l’éducateur peut emmener les enfants pour des activités » nous a profondément perturbés au départ….ils sont chez nous, ou pas, finalement ?
Donc, oui, nous espérons que ce retournement spectaculaire et tellement justifié des services sociaux sera suivi d’autres faits (un appui auprès de la justice) et influencera positivement la justice marseillaise en décembre.
Car finalement, nous sommes accusés d’instaurer un système éducatif trop rigide, d’être trop autoritaires et…d’avoir choisi l’IEF.
Moi, je ne sais pas, mais bon, c’était unscho à la maison, lever /coucher quand les enfants voulaient, accès illimité à internet, les ados voyageaient seuls, et souvent, pour retrouver leurs potes. Ou les invitaient à la maison.
Bon, à la maison, c’est « pas d’alcool, pas de tabac, pas de drogue, pas de thé, pas de café, et pas de sexe en dehors du mariage ».
C’est vrai.
Les enfants avaient entre 4 et 14 ans au moment de l’enlèvement, pas encore hyper concernés par ça.
Ma grande transgresse certaines de ces interdictions, elle n’est ni reniée, ni rejetée, ni excommuniée.
Je dirai qu’ils (belle-famille, gendarmes, certains services sociaux, pas l’ASE, justice d’Avignon et Nîmes) ont essayé de taper sur un peu tout en n’osant pas s’attaquer de front au départ à la question non-sco, mais, aujourd’hui alors que les assertions délirantes de l’AS du juge aux enfants d’Avignon (j’aurai dit que mon mari essuyait les fesses des 2 ados quand ils vont aux toilettes…) s’essoufflent de conneries et de vacuité, puisque nous avons les pieds dans l’eau, la justice n’hésite pas à partir dans l’illégalité la plus totale en nous obligeant à scolariser les enfants.
Nous avons inscrit les enfants dans une école privée.
Ulysse, 5 ans, le vit très mal. Le second jour, il s’est accroché à toutes les barrières qui bordent la rue. Sur place, il reste en retrait. Bon, il s’est fait une copine, ça aidera peut-être à faire passer la pilule. Et son instit est adorable. Patient, et trèèèès cool. « Oui, il y a des évaluations à la fin des GS, mais ce n’est pas mon principal souci », lui, ce qui l’intéresse, c’est que « l’enfant progresse tout au long de l’année, et à son rythme ».
Ouf !
Parce qu’Ulysse est mûr pour la lecture, bien plus avancé que la moyenne pour les maths mais alors son graphisme….c’est bien simple, il n’en a jamais fait….niveau petite section, et encore…
Bon, il a du abandonner l’idée de s’habiller en pirate, en spiderman, en martien ou de mettre un casque de coureur automobile suivant ses élucubrations personnelles, mais ça, ça a l’air d’aller.
L’éduc va encore dire que je marginalise mes enfants. C’est vrai que samedi dernier, il s’est promené ave nous en ville en capitaine de vaisseau pirate. Héloïse trouvait ça un peu bizarre, mais lui l’assume très bien. Et répond aux passants qui l’abordent qu’il est un vrai pirate. Non mais.
Héloïse a 7 ans, est en CE1 et ne sait ni lire, ni écrire, ni compter.
Yes.
Ben oui, le unscho, c’est du unscho….
Au début, son instit a failli faire une attaque. J’ai tâché de la rassurer, et elle l’a été toute seule lorsqu’elle a vu Héloïse, qui en expression orale, vocabulaire et culture générale, caracole allègrement. Nous faisons parallèlement un apprentissage accéléré qui fonctionne très bien, parce qu’à force de manipuler les alphas, les lettres montessori etc…en disposition libre, il y a tout de même de solides ancrages qui se sont formés.
Pareil pour les maths.
Ca demande 2 fois plus de boulot. Elle a pleuré le premier jour « d’instruction à la maison préparatoire à l’école », de stress de se retrouver avec des enfants qui savaient déjà lire et parce que son assistante familiale a été très méprisante à ce sujet (difficile de dépoussiérer les conceptions archaïques de l’apprentissage), et qu’Héloïse l’a perçu, mais je suis parvenue à retrouver sa confiance en elle, tapie bien au fond quelque part.
Bref, Héloïse, très opposée à l’école, en prend son parti. Plutôt bien.
Nous n’avons eu qu’un rdv avec l’éduc. Mais bon, eux, ce qui les intéresse, c’est que nous ne pratiquions pas l’absentéisme à tout va. C’est ridicule, cela irait contre l’intérêt des enfants. Déjà qu’ils vont devoir s’accrocher, si en plus on leur fait manquer l’école….
Et moi….ça m’emmerde, mais ça m’emmerde….(pas l’habitude d’être grossière, mais là, je lâche la pression) la présence des enfants ne me console pas des emmerdements générés par la scolarisation.
Par exemple, jeudi soir, les enfants exhument une pochette avec de jolis autocollants de DJECO, drôlement chouette, d’ailleurs.
On discute ensemble de l’endroit où ils pourraient les installer. Sur la pochette il y a une suggestion de présentation, je propose à Héloïse de lui dessiner un arbre, au mur, où elle pourra installer tous ses animaux.
Super. Mais il est déjà presque l’heure d’aller au lit (ça c’est nouveau, évidemment). Procrastiner encore ? On n’arrête pas de leur dire + tard, + tard….bon, on a fait ça « tout de suite ». Mais devinez qui a voulu son île déserte avec océan et ailerons de requins pour installer les pirates ? Ben tiens…bref, on avait déjà dépassé l’heure du coucher d’une heure…et me voilà en train de me fâcher parce que mon mari raconte une histoire trop longue à Héloïse derrière….tout en ayant bien conscience de l’incroyable…absurdité (débilité ?) de ce que je suis en train de dire.
4 allers-retours quotidiens...et je suis au 3 ème sans ascenseur....
C’est vraiment insupportable. Comme si nous devions renoncer à notre mode de vie parce que nous devrions être si reconnaissants d’avoir pu récupérer les enfants.
Je vais encore me battre dans la légalité pendant cette année, mais il faudra que cela change parce que je ne passerai pas 2 ans comme ça.
Cette semaine, il n’y aura que deux jours d’école.
Hier soir, nous avons essayé de contacter la famille d’accueil, pour donner des nouvelles. Héloïse a refusé de leur parler, contrairement à Ulysse.
Nous réessayerons. Je ne sais pas comment je dois agir à ce sujet. Cela ne me semble pas très bon d’agir comme si cet espace temps n’avait pas existé…
La bibliothèque de Pierrelatte:un endroit très clair, lumineux.
Nous nous y retrouvions le matin.
Les enfants nous ont demandé de visiter le cimetière.
Un grand vent avait dispersé quelques fleurs en tissus.
Les enfants les ont récoltées et redistribuées aux tombes sans fleurs.
Plus de rivière pour Gaby, à Pierrelatte, une fontaine l'a remplacée!
Le Musée d'archéologie était ouvert pour les journées du patrimoine,
à Pierrelatte, Ulysse a adoré!
Le premier squelette d'Ulysse. Il était fasciné!
Mais euh...cela faisait un peu macabre, comme journée,
heureusement qu'il y a eu le chant des fifres pour enjouer tout ça!!
Un petit tour au manège, pourtant, c'est le théâtre que les enfants
ont réclamés à chacune de nos visites à Orange.
Nous sommes allés aussi une fois au cinéma, ce qui était formidable,
c'est que nous avons pu visiter une salle de projection: nous somes loin
des dvd!
A pierrelatte, nous allions manger au "Bon coin", un resto-ferme
d'animaux excentrique avec des dizaines de poules de race particulières
en liberté, des ânes, des poneys, des chèvres....
Et même un mix cochon sauvage/sanglier pour qui nous avions ramassé
des glands. Pour lui, c'était Noël!!!
Les semaines suivantes, toujours à Pierrelatte, il y avait la semaine
de la science, pour l'occasion, nous pouvions essayer gratuitement
un simulateur...j'aurai adoré tâté de la formule 1, mais nous avons choisi
la moto-neige, qui était accessible aux enfants. Avec souffle de vent,
grand gigotage...Marc n'a pas voulu essayer, au second tour,
j'étais un peu nauséeuse, finalement, Ulysse et héloïse ont fait un dernier
"tour" tout seuls. C'était amusant et impressionant!
Les décors de cet espace en font un endroit vraiment à part et
très amusant pour les enfants (les grands aussi!!)
Nous avons terminé par la visite de la parfumerie.
C'était joli, mais moyennement didactique, un peu "court" et
très commercial....
En septembre, Anaïs a pu revoir ses frères et soeurs.
Je n'en parle pas beaucoup. C'est qu'ils sont ados et pas très désireux
je suppose de retrouver leur vie étalée sur un blog.
Même s'ils ne l'ont jamais exprimé ainsi. Et quoique l'univers virtuel
soit une partie de leur univers.
La situation est compliquée, avec eux. Pourtant nos relations sont bonnes.
Ma belle-soeur poursuit ses manoeuvres de pollution. Nous ne pouvons
complètement l'empêcher, mais aujourd'hui, les services sociaux y sont
vraiment sensibles, et nous avons confiance dans l'attitude du foyer
qui les héberge.Ma belle-soeur avait emmené des cadeaux, le jour de
l'anniversaire de César. Marc l'a aperçue de loin, c'est psychologiquement
difficile pour lui.Les cadeaux attendent depuis un mois dans le bureau
de la responsable des éducateurs. Il faut passer par Marc pour les transmettre
à César. C'est reconnaître son statut de père, le fait qu'il exerce toujours
l'autorité parentale. Elle refuse tout cela. Elle n'est dans le "paysage"
de notre famille que depuis le mois de mars, mais exerce tant
de mauvaises influences et fait tant de mal....
Sa vie doit lui paraître bien terne et triste pour se mêler ainsi de la nôtre,
vouloir s'approprier nos enfants.
La situation semble évoluer pourtant, et nous gardons espoir
que justice nous sera enfin rendue.